Normalement, ici, on ne parle que de moi. Toutefois, il m’arrive de recevoir du courrier (oh ! très rarement) me demandant à quoi peut bien ressembler celui qui me dessine si mal. Afin d’assouvir la curiosité de ces admirateurs un peu fous et désœuvrés, je veux bien accueillir, à titre exceptionnel et temporaire, celui qui me doit tout.
Il a tenu à faire figurer ici un portrait dont il est très fier
(pour les inconditionnels, une photo plus récente est proposée en bas de la page)

Vous remarquerez qu’il m’a dessiné, avec son talent habituel (?!), à ses pieds, comme si j’y passais ordinairement ma vie, à ses pieds.
 

Eh oui ! Comme tous les maîtres, il se fait beaucoup d’illusions car, à bien voir, c’est lui qui passe beaucoup de temps à mes pieds.
Et quand ce n’est pas à mes pieds c’est à me courir après, qu’il le passe son temps !
 

Il faut dire que là, le coup du fauteuil, ça fait «classe» et très officiel. Oui, ben...

... la réalité est légèrement différente… En fait, les choses se passent ordinairement plutôt comme ça :

MOI dans le fauteuil et Lui assis par terre.

C’est un autre style ou une autre vision des choses, comme on voudra.

Ah ! à sa décharge, il faut dire qu’il n’est pas trop méchant et qu’il fait beaucoup de choses pour moi.
D’une manière générale, il fait beaucoup de choses, trop parfois et dans tous les sens. Ça finit par me fatiguer.

Bon ! Je crois que j’ai assez parlé de lui, non ? Après on peut plus les tenir…

Juste un dernier mot, tout de même. Un nombre croissant d'internautes s'étonnent que mes maîtres ne vieillissent point. Eh bien, preuve à l'appui, je peux certifier qu'effectivement, le temps, sur eux comme sur moi d'ailleurs, n'a pas prise. La photo ci-contre en témoigne : 10 ans plus tard, mon maître n'y semble-t-il pas plus jeune qu'avec sa pipe et sa cravate ? Ouais, bon, peut-être pas tout à fait, mais presque...

Faut dire que là il est tout joyeux : il dédicace l'album de mes Aventures, durant l'Exposition Artisanale de Quarré-les-Tombes, dans le Morvan. Un grand moment pour la littérature mondiale (dans le sens où il lit et rature pas mal...) Si ce n'était la chemise un peu chiffonnée, il semble poser pour la postérité.

Allez, on lui pardonne : il fait ça pour ma gloire !