Ce mois d'août dernier, je m'en fus en Morvan, dans la bonne ville d'Anost (entre Chateau-Chinon et Autun). Là, tous les ans, a lieu la fête de la vielle, rencontre des artisans de la tradition : musiciens professionnels ou amateurs, luthiers de tout crin, cuiseurs d'andouilles et vendeurs de sabots. Tous réunis dans le même amour des choses vraies et bien faites : que ce soit la note juste, la saucisse juteuse ou le copeau judicieux. Au coin des rues, dans les bistrots, sur la place, des petits groupes se forment, une vielle, une flute, un tambourin, une "panse d'oie" (c'est ainsi qu'on nomme la cornemuse en pays morvandiau) et hop ! la musique surgit, miraculeusement. Autant de rencontres fortuites, autant de concerts improvisés. Autant de cornemuseux, autant d'enfants ravis et de chiens remuant la queue. Moi, LINUTIL, j'étais là et je vais essayer de vous faire partager mon enthousiasme pour ces musiques et ces musiciens : regardez et écoutez... |
Au coin de la rue, un orchestre s'improvise : accordéon
diatonique, vielle, accordéon chromatique... et que la musique commence
!
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Ah ! la vielle ! C'est l'instrument traditionnel par excellence
et qui donne son nom à la fête. Certains instruments sont
richement décorés.
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Moi, LINUTIL, je siège sur
le stand de LA MORVANDELLE, "mon" stand. Et il y en a du monde qui défile
! Faut dire qu'en plus des maginifiques tee shirts aux armes de La Morvandelle,
il y a des livres, des affiches, des partitions, des CD (tout nouveaux,
tout beaux et tout pleins de notre bonne vielle musique) et... moi, en
chair et en os !
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Parmi les instruments traditionnellement utilisés
dans la musique Morvandelle, voilà l'accordéon diatonique,
le diato, un petit bijou, tout en bois décoré et sculpté,
et le son ! inimitable..
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Mais aussi, ne l'oublion pas, la "panse d'oie", la cornemuse, variation
morvandelle de l'écossaise. Ici un modèle original, recouvert
de peau de chèvre (y'a même les cornes !)
Ecouter la cornemuse morvandelle... |
Au concert, viennent se joindre flute puis violon. Tout
est possible : j'ai vu des musiciens taper la bourrée avec des cuillers
sur leurs cuisses. Moi, je souffle dans un viel os, sans résultat
!
Mais je m'entraîne et l'année prochaine, peut-être... |
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Et tous ces gens, qui ne se connaissaient pas de la veille,
se retrouvent à chanter sous le soleil d'été. A chanter
la même chanson sans cesse renouvelée : celle des anciennes
racines, des arbres, des rivières, la chanson du vent, du vin et
de la vigne !
Ecouter "Joyeux Enfants
de la Bourgogne",
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