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| Moi, Linutil, je suis un chien de BD : ça,
tout le monde le sait. Je suis sur la scène, sous le feu des projecteurs,
vivant dans ma case de papier blanc. Mais dans les coulisses, il y avait
un vrai petit chien, le petit teckel de mes maîtres, qui me ressemblait,
bien sûr, et qui avait inspiré beaucoup de mes aventures.
Moi c’est Linutil, lui, c’était Igloo ; moi, dans la lumière
; lui dans l’ombre. Igloo, mon double discret, vient de mourir brutalement
le 3 novembre dernier, nous laissant tous un peu orphelins, ses maîtres
et moi, le chien de papier.
En mémoire de mon modèle et pour qu’il reste quelque chose de lui ailleurs que dans notre souvenir, j’ai décidé de continuer mes aventures dessinées. Mais avant que le spectacle ne reprenne, je veux rendre un dernier hommage à ce petit être qui occupa, 10 ans durant, une si grande place auprès de nous et qui nous manque, ce petit Igloo à qui Linutil doit la vie. Souvenirs... c'est lui qui parle...
LINUTIL
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| Tout petit, je viens d'arriver chez mes nouveaux maîtres... |  |
| ... et je cultive déjà un certain sens de la mise en scène, sinon du spectacle... |  |
| ... mais pas de doute, c'est bien toujours sur le canapé que je trouve mes meilleures idées ! |  |
| Un jour, le déclic : sur les genoux de mon maître je découvre l'univers de la bande dessinée. Avec le futur créateur de Linutil, c'est alors le début d'une étroite collaboration : lui, les mains qui dessinent et moi, la tête qui pense... |  |
Petit poème de ce temps-là :
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| Poète, j'ai toujours eu un faible pour les fleurs, comme ma maîtresse. Alors tout un champ ! Marguerite, est-ce toi, réponds, réponds vite ! |  |
| Bon, la poésie c'est bien. Mais là, mine de rien et tel que vous me voyez, je mangerais bien un morceau, moi... |  |
| Non, je ne suis pas triste ; je suis seulement pensif.... |  |
| ... et depuis le seuil de la porte, le museau sur la pierre chaude, les yeux dans les nuages, je continue de veiller sur vous, comme un bon petit chien. |
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