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Dans les années 1955-60, en échange de coupons découpés sur les boites de Banania et de quelques timbres, on pouvait obtenir de fantastiques cadeaux. Du moins, fantastiques à nos yeux d'enfant, et on en rêvait durant des semaines, le temps que la commande, accompagnée des fameux coupons et des précieux timbres, soit honorée, et le temps que le facteur, guetté chaque midi, apporte enfin le colis tant convoité. |
Pochette dans laquelle était plié le projecteur |
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| J'ai
retrouvé au grenier une de ces merveilles, un de ces cadeaux Banania
comme plus aucune firme n'oserait et ne pourrait en offrir de nos jours
: une lanterne magique, en carton et pliable ! Le CINEBANA.
En fait, de ce temps là, on ne disait déjà plus "lanterne magique", mais "projecteur". Et pourtant, il y avait bien de la magie là-dedans ! Il suffisait d'une lampe de poche, de tirer les rideaux et le spectacle pouvait commencer. |
Le projecteur CinéBana monté et en action |
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| Les "films" que l'on passait ainsi, toujours obtenus en échanges de coupons et de timbres (il fallait en boire du chocolat !), se présentaient sous forme de bandes de carton percées de petites fenêtres rondes comme des hublots. | 
Quelques "films", pieusement conservés... |
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| Dans
ces fenêtres, les images imprimées sur du papier transparent
racontaient des histoires dans le style de l'époque. La première
(la meilleure ?), c'était celle du "Professeur Radar" qui
construisait une fusée, la lançait, ratait la lune mais assommait
la vache de Monsieur Machu, le paysan du coin.
On adorait cette histoire, on se la passait et repassait sur le mur clair de la salle de séjour. Un peu plus tard, on a essayé de dessiner nos propres histoires, avec du papier calque et des crayons de couleurs. Ah ! l'image n'était pas très nette, les couleurs baveuses, la lumière tremblotante... Bien entendu, depuis ce temps, il y a eu la vidéo, l'image numérique, le son stéréophonique, la haute définition, et j'en passe. Mais rien ne remplacera la magie de ces instants, quand la première image apparaissait sur le mur et que commençait la mystérieuse aventure. |
"LE PROFESSEUR RADAR" |
