Loin des lumières et du bruit de la capitale, sans Tour Eiffel, sans défilé militaire et sans Johnny Hallyday, la Fête Nationale se célèbre aussi dans nos campagnes. Le 14 juillet dernier, le petit village de Ciez, dans la Nièvre, avait sorti ses drapeaux et ses flonflons. Linutil y était et vous invite à la fête.

A l’heure convenue, la fanfare se met en route, précédant la retraite aux flambeaux où des bambins et leurs attentifs parents brandissent des lampions dans le vent. La fanfare, c’est la « Lyre Donziaise », venue de la petite ville d’à côté et composée d’instrumentistes du coin. La voilà qui arrive, cuivres et tambours finissant par couvrir le bruit des pétards.
Pour écouter ces musiciens méritants, cliquez sur la petite trompette et en avant la musique ! (Attention aux oreilles, et aux voisins…)

La nuit venue, tout le monde se rassemble dans le pré, derrière l’église, et devant des yeux ébahis, c’est le ciel qui prend feu. Que de « Oh ! », que de « Ah ! ». Le petit résumé de ce feu d’artifice, jusqu’au bouquet final, s’allume en cliquant sur le pétard. Vous pourrez y entendre les cris de joie des enfants et les commentaires des parents, entre deux fusées.

Voilà, la fête est finie et le petit village de Ciez retourne à sa nuit de grillons et d’étoiles. Comme le murmurent les vieux sur le seuil de leur maison, les yeux encore plissés d’étincelles, « Ça été une sacrément belle fête, crénom ! » Ce n’est pas le coq, au sommet du clocher de l’église, qui dira le contraire : il était aux premières loges. Et le lendemain, 15 juillet, il pourra voir, du haut de son perchoir, passer le Tour de France et devenir ainsi, l’espace d’un instant, le centre du monde, ou presque. Car, pour la première fois de son histoire, cette grande course cycliste passe par notre petit village ! Gloire éphémère mais dont le vieux coq du clocher se souviendra encore cet automne en grinçant dans les bourrasques. Drapeaux rangés, lampions repliés, tambour raccroché à son clou, la poussière retombe, comme les fusées du feu d’artifice, et notre petit village se rendort dans sa douce et éternelle quiétude.