Petit retour en arrière
Il y a quelque temps, nous déroulions le tapis jaune des colzas en fleur (voir : "Un petit jaune" - n° 161 de juin 2015). C'était alors le printemps et ses riantes lumières. Depuis, les colzas ont mûri, c'est leur destin, devenant ces tiges bistres et sans grâce à la petite graine noire et dure comme le charbon. Sans grâce ? C'est à voir... Car le soleil y fait naître de subtils reflets, si l'on y prend garde. Mais ce n'est pas l'esthétique qui nous retient ici, non, car
le moment de la moisson est venue !
Une sympathique invitation Connaissant le goût de Linutil pour les choses de la nature et sa curiosité pour les mécaniques insolites, mes amis Cyril et Bernard me convient à partager un moment avec eux, au milieu des colzas et des machines agricoles. C'est ainsi qu'un beau matin de juillet me voilà à pied
d’œuvre. Oh ! non pas pour travailler, mais plutôt pour regarder.
Sylvain, le conducteur de la moissonneuse-batteuse, m'accueille à
bord et la visite guidée commence.
Des bras et des bielles Pour ceux qui reviendraient d'un long voyage ou se seraient endormis il y a quelques siècles, je vous le dis tout net : "l'agriculture a changé !" Plus de faux, de fléau (si ce n'est la grêle), ni de bête de somme, ni de sabots. La mécanisation et les nouvelles technologies sont entrées dans nos fermes. Les tracteurs tirent les remorques ; le GPS guide la charrue ; internet et l'informatique participent à toutes les étapes de la culture, depuis l'épandage des engrais jusqu'à la vente du grain sur le marché. Et tout ceci avec un nombre de plus en plus restreint de cultivateurs et de bras. Plus facile, la culture ? Moins fatigant, le travail ? Pas si sûr... C'est une autre fatigue, un autre stress, en un mot : un autre métier. Ainsi, ce matin-là, au bord du champ, il y avait 2 tracteurs, 2 remorques et la moissonneuse-batteuse. Et trois personnes pour faire fonctionner tout ça : Cyril, le cultivateur, et son beau-père Bernard, agriculteur retraité, conduisent les tracteurs, tandis que Sylvain, dont on a loué les services et le matériel, pilote la moiss'batt'.
La théorie, puis la pratique
Ensuite, régulièrement, la batteuse s'arrête et va vider son grain dans la remorque, remorque qui, une fois pleine, est acheminée par la route vers le silo de stockage. A deux personnes, on peut donc moissonner un champ en quelques heures
à peine… quand tout se passe bien, évidemment. Ce jour là,
tout fut parfait : pas de pluie, pas de panne, pas de casse !
Comme si vous y étiez... Dans la poussière et dans le bruit, comme si vous y étiez,
rien de mieux qu'une petite vidéo pour partager ces instants.
LINUTIL-TV Merci à Cyril, Bernard et Sylvain de m'avoir accueilli,
informé et fait partager leur difficile métier. Bon courage
à eux pour la suite de leurs travaux !
©Linutil – septembre 2015
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