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Dans "Le Trésor
de Rackam Le Rouge", Tintin et le capitaine Haddock cherchent l'épave
de la Licorne au fond des eaux. Pour cette quête, le sous-marin de
poche en forme de requin, inventé par le professeur Tournesol, leur
sera d'une aide précieuse. Et doublement ! |
Grâce à
ce petit engin génial ils vont trouver l'épave et en ramener
quelques vestiges : une croix, un sabre, la figure de proue et … toute
une cargaison de bouteilles de rhum, au grand bonheur du capitaine. Mais
de trésor, point ! Car c'est dans les toutes dernières pages
de l'album, lorsque le capitaine Haddock peut racheter le château
de ses ancêtres grâce à Tournesol qui a vendu le brevet
de son petit sous-marin, que le trésor de Rackam est enfin découvert.
Ce petit requin de métal
noir, qui a fait rêver des générations de lecteurs,
a décidemment du flair !
En ce qui concerne la maquette
de La Licorne, nous n'en sommes pas encore là !
Après la trêve
estivale, le chantier naval reprend vie avec l'automne et ses premiers
frimas. Car contrairement à ce qui se passe pour les navires réels,
s'agissant de maquette tous les travaux s'effectuent à l'intérieur,
bien au chaud et à l'abri du vent.
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Dans la dernière
livraison traitant du sujet (rubrique Mon Os - n° 136 de février
2013), nous en étions rendus au n° 63. Alors
quoi de neuf depuis ? |
Tous les éléments
pour le montage des mâts sont préparés.
Ici, pour le grand mât,
on distingue les 4 parties qui vont composer le mât entier
(a),
ainsi que les pièces permettant de les raccorder, appelés
"chouquets" ou "têtes de more" (b). Les tiges fuselées
aux extrémités (c) sont les vergues ; perpendiculaires
au mât, elles portent les voiles. Enfin, on peut voir la hune
du grand mât (d), du haut de laquelle, le moment venu, on
criera "Terre, terre !" |
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Après les mâts,
les
vergues ! On attache aux différentes vergues les poulies
destinées à recevoir les haubans. Ces poulies sont minuscules
(3 mm) et sont attachées par un fil noué à la vergue.
Il y a en tout 76 poulies à fixer de cette manière…
Ce travail est réalisé
à l'aide d'un plan grandeur nature, visible sur la photo ci-contre…
patience
et longueur de temps… |
L'étape 79
marque une avancée importante dans la construction : c'est la mise
en couleur de l'ensemble de la coque. Maintenant, La Licorne
ressemble de plus en plus à son modèle. |
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Encore un travail de patience
: le montage des volets de sabord.
A l'époque de ces
navires, lorsque la mer était mauvaise, on refermait ces volets
afin de ne pas embarquer d'eau par les sabords, comme expliqué dans
le numéro 3 précédent.
Il y a 44 volets en
tout (chacun constitué de 3 pièces) et 88 trous à
faire dans la coque pour les fixer.
Pour ce faire, le chantier
naval s'est équipé d'une petite perceuse électrique
pour maquettisme, très utile, bien qu'anachronique sur un navire
du temps de Louis XIV...
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Les super
structures du château arrière ont été peintes.
Maintenant on les colle en place.
Ainsi à la poupe apparaît
pour la première fois le nom du navire "La Licorne" en lettres
dorées sur fond bleu.
On s'attend presque à
voir l'ancêtre du capitaine s'accouder à la galerie et fumer
sa pipe au grand air du large.
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Autre moment symbolique
: la figure de proue est montée, peinte et collée
à
sa place : Cette fois, La Licorne mérite bien son nom. |
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Après montage du
safran du gouvernail, mise en place des panneaux de cale, montage et habillage
des porte-haubans, voilà le bateau tel qu'il se présente
à la fin de l'étape 98 (sur les 125 prévues).
Il ne manque plus que les
mâts et les haubans… Mais, tonnerre de Brest, ça sera pour
la prochaine fois !…
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© Guy Robert - novembre 2013
Et bien entendu, toujours en ligne, les précédentes
étapes de ce chantier naval :
Construire La Licorne (I) : du n°
1 au n° 19 (mars 2012)
Construire La Licorne (II) : du
n° 20 au n° 42 (septembre 2012)
Construire La Licorne (III) : du
n° 43 au n° 63 (février 2013) |