Mai 2025

 
Les autres N°



Quand y'en n'a plus...

En levant la tête, cet après-midi, j’ai vu quelques nuages monter de derrière l’horizon...

« Tiens, me suis-je dit, et si j’écrivais ce mois-ci quelque chose sur les nuages… ». Je veux dire au sujet des nuages, bien sûr, car écrire sur les nuages, c’est une autre paire de manche (à air).

Toutefois, au même instant, une petite voix me murmura à l’oreille : « Ne serait-ce pas un sujet que tu as déjà abordé ? »

Effectivement, vérification faite, je n’avais pas traité le sujet une fois, mais 5 fois déjà ! Ainsi :

N° 20 « Coin de ciel bleu » - Juillet-Août 2002
Le dessin d’un bout de ciel bleu (avec un nuage) à coller à sa fenêtre pour des vacances réussies.

N° 65 « La tête dans les nuages » - Septembre 2006
Un herbier du ciel, avec plusieurs photos de nuages.

N° 106 « Marcher sur les nuages » - Mai 2010
Jeu de miroir pour voler dans le ciel. Frisson garanti…

N° 180 « Sur une (petit) nuage » - Mai 2017
On donne dans le sérieux avec quelques explications scientifiques sur la taille des nuages, leur composition…

N° 235 « Les voyageurs du ciel » - Juin 2022
Un petit texte poétique, illustré de photos… de nuages, évidemment !


Ma grand-mère disait : « Quand y’en n’a plus, y’en a encore ! » Et c’est vrai qu’en matière de nuages, le sujet est inépuisable. Alors je me suis dit : « Pourquoi pas un 6ème épisode ? »
« Feignant ! » me rétorqua ma petite voix intérieure. Mais je passais outre. En voici la preuve…

Ici, un bourgeonnement de cumulus. Mais en quelques minutes, le ciel peut changer et adopter un aspect plus menaçant.

Au fait, puisqu’on en parle, connaissez-vous les différents noms et types de nuages ?

C’est en 1803 qu’un météorologiste britannique amateur, Luke Howard, donne aux différents nuages leur nom latin et à la néphologie (étude visuelle des nuages) ses lettres de noblesse. La nomenclature qu’il a mise au point est encore utilisée de nos jours.

De la plus grande altitude à la plus basse nous avons dans l’ordre :

 - De 6000 à 15000 mètres : Les Cirrus, Cirrostratus et Cirrocumulus
 - De 2000 à 6000 mètres : Altocumulus, Altostratus et Nimbostratus
 - De 600 à 2000 mètres : Stratus et Stratocumulus
 - Enfin on observe entre 500 et 2000 mètres les Cumulus et entre 1200 et 20000 mètres les fameux Cumulonimbus, nuages des orages et des catastrophes annoncées (ou pas).
Un petit dessin valant mieux qu’un long discours, voilà ci-dessous un schéma résumant les différents types de nuages, leur forme et leur altitude (récupéré sur le site cartebateau.com) :

A cela, il faut ajouter un type de nuage qui n’existait pas encore au 19ème siècle, le Cirrus Homogenitus, autrement dit les trainées de condensation laissées dans le ciel par les avions, aux environs des 10.000 mètres.

Toutes ces photos de nuages ont été réalisées au moyen d’un matériel de pointe. Car, restés de longues minutes la tête levée vers le ciel nous condamne inexorablement au torticolis. Pour mener à bien ces observations, j’ai donc installé l’instrument scientifique ad’hoc. A savoir …

… la chaise-longue !

… avec possibilité d’une petite sieste… en attendant la pluie.


Texte et photos de Guy Robert - ©Linutil - Mai 2025